Dans ce chapitre, nous analysons les résultats liés aux baccalauréats chez les diplômés universitaires pour les six indicateurs décrits au tableau 6. Nous examinons chaque indicateur lié au marché du travail six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation d’études.
Les données sur les résultats liés au marché du travail proviennent de l’EDUO 2007 à 2011. Veuillez noter que l’EDUO est menée auprès des diplômés universitaires deux ans après l’obtention de l’attestation. Ainsi, nous faisons référence aux diplômés de 2007 à 2011 sondés de 2009 à 2013. On demande aux participants de faire part de leurs résultats sur le marché du travail au moment de l’enquête et six mois après l’obtention de l’attestation.
Nous présentons les résultats pour tous les diplômés universitaires ainsi que des résultats distincts pour les six plus grands groupes de domaines d’études, qui comptent 71 % des diplômés. Ces domaines d’études ainsi que le pourcentage de l’échantillon total qu’ils représentent sont les suivants : sciences sociales (22,9 %), gestion et commerce (11,7 %), sciences humaines (11,4 %), éducation (10,9 %), génie (7,3 %), et sciences agricoles et biologiques (7,1 %).
Les deux questions clés suivantes ont orienté notre approche :
Quelles sont les tendances, au cours des cinq dernières années, dans chaque domaine d’études?
Nous commençons par décrire les tendances globales des résultats liés aux grades, six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation. Comme nous ne tenons compte que d’une attestation dans le présent chapitre, nous mettons davantage l’accent sur les comparaisons par domaine d’études. Nous tenons compte de la façon dont les résultats des diplômés se comparent aux grands groupes de domaines d’études ainsi que du changement ou non de ces comparaisons au fil du temps.
S’il y a lieu, nous examinons si les changements des résultats des diplômés au cours des cinq dernières années sont statistiquement significatifs. Nous répondons à cette question pour les diplômés universitaires dans l’ensemble ainsi que pour les six groupes de domaines d’études à l’aide de l’analyse de régression.
Les résultats des diplômés s’améliorent-ils de six mois à deux ans après l’obtention de l’attestation d’études?
Nous nous penchons sur la question de savoir si les résultats des diplômés s’améliorent au fil du temps, et si ces résultats évoluent différemment dans chaque domaine d’études. Nous totalisons les cinq années de données et comparons les résultats des diplômés après six mois et après deux ans. Nous calculons le changement de revenu pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, en chiffres absolus et en pourcentage.
Indicateur de résultat |
Mesure |
Source des données |
Moment de la collecte |
---|---|---|---|
1. Obtention de l’attestation d’études | Parmi les étudiants inscrits au programme, pourcentage de diplômés pour une période donnée. Les taux d’obtention d’attestation d’études sont calculés sept ans après l’inscription pour les programmes de quatre ans. De plus courtes périodes sont utilisées pour les programmes plus courts. | Données d’IRC du ministère | Sans objet |
2. Revenu | Revenu annuel total avant retenue d’impôt et transferts parmi les diplômés pourvus d’un emploi. En valeur constante suivant l’indice des prix à la consommation de l’Ontario (indexation : 2010 = 100) |
EDUO – Revenu brut déclaré au moment du sondage | 2 ans après l’obtention de l’attestation d’études. Les diplômés indiquent le revenu qu’ils gagnaient six mois après les études et deux ans après les études (octobre) |
EPA – Revenu annuel calculé à partir du salaire déclaré par le répondant |
Age 22-29, 2009-2013 |
||
Revenu synthétique et cumulatif, 26 à 64 ans. |
ENM – Revenu annuel déclaré par le répondant en 2010 |
2011 (la période de référence est 2010) |
|
3. Chômage | Pourcentage de diplômés sans emploi au sein de la population active |
EDUO – Situation professionnelle déclarée au moment du sondage |
2 ans après l’obtention de l’attestation d’études. Les diplômés indiquent leur situation professionnelle six mois après les études et deux ans après les études (octobre) |
EPA – Pourcentage de la population active qui ne travaille pas au moment de l’enquête |
2009 à 2013 |
||
4. Taux d’activité | Parmi tous les diplômés, pourcentage de ceux qui travaillent ou qui recherchent un emploi |
EDUO – Déclaration d’emploi ou de recherche d’emploi au moment du sondage |
2 ans après l’obtention de l’attestation d’études. Les diplômés indiquent leur situation au regard de l’activité six mois après les études et deux ans après les études (octobre) |
5. Retour aux études | Pourcentage des diplômés qui sont retournés aux études six mois après l’obtention de l’attestation d’études | EDUO – Déclaration d’inscription à des études postsecondaires |
2 ans après l’obtention de l’attestation d’études. Les diplômés indiquent qu’ils retournent aux études six mois après les études et deux ans après les études (octobre) |
6. Emploi dans un domaine connexe | Pourcentage de diplômés pourvus d’un emploi dans un domaine lié à leur éducation postsecondaire |
EDUO – Selon la déclaration des diplômés pourvus d’un emploi lié au programme d’études ayant mené à leur attestation Seuls les diplômés ayant répondu « Étroitement lié » à la question sur l’emploi dans un domaine connexe sont considérés |
2 ans après l’obtention de l’attestation d’études. Les diplômés indiquent qu’ils ont un emploi dans un domaine connexe six mois après les études et deux ans après les études (octobre) |
Les taux d’obtention d’attestations varient selon le domaine d’études et l’année d’inscription
La figure 25 présente une série temporelle des taux d’obtention d’attestations pour les étudiants des six domaines d’études et pour l’ensemble des diplômés. Les taux d’obtention représentent le pourcentage d’étudiants inscrits une année donnée qui ont obtenu leur diplôme dans les sept ans suivant le début du programme.
Comme l’illustre la figure 25, les taux d’obtention d’attestations d’études sont de loin supérieurs chez les étudiants dans le domaine de l’éducation. Les taux d’obtention sont relativement élevés dans les domaines du génie et de la gestion, alors qu’ils sont particulièrement plus faibles chez les étudiants en sciences humaines et en sciences sociales.
L’écart entre les taux d’obtention de ces deux groupes est demeuré relativement stable au fil du temps, bien que la tendance voulant que les taux d’obtention soient plus élevés chez les étudiants en génie et en gestion que chez les étudiants en sciences agricoles et biologiques ait disparu en 2003. De façon générale, les taux d’obtention d’attestations ont augmenté chez les étudiants qui ont commencé leurs études de 2000 à 2003, l’année où les étudiants de la double cohorte ont commencé leurs études. Les taux d’obtention ont fortement baissé chez les étudiants qui ont commencé leurs études en 2004, et ce, dans tous les domaines d’études, comparativement aux étudiants ayant commencé en 2003.
Figure 25 : Taux d’obtention d’attestations universitaires en Ontario, sept ans après le début du programme, pour tous les étudiants et pour les six groupes de domaines d’études, ministère de la Formation et des Collèges et Universités, 2007 à 2011
Les figures 26 et 27 présentent le revenu moyen six mois après l’obtention de l’attestation d’études (figure 26) et deux ans après l’obtention de l’attestation d’études (figure 27) pour les diplômés de 2007 à 2011, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe. Est considéré comme revenu le revenu brut déclaré au mois d’octobre de l’année de l’enquête et six mois après l’obtention de l’attestation d’études. De plus, il est indiqué en valeur constante suivant l’indice des prix à la consommation de l’Ontario (indexation : 2010 = 100).
Veuillez noter que puisque les données sur le revenu comprises dans l’EDUO sont présentées en fourchettes de 10 000 $, nous n’avons pu nous servir des réponses sur le revenu de l’EDUO pour calculer le revenu moyen. Nous nous sommes plutôt fiés aux données de l’ENM. Voir l’encadré 4 pour une description de notre méthode.
Méthode pour mesurer le revenu moyen des diplômés universitaires ;
Encadré 4 Méthode pour mesurer le revenu moyen des diplômés universitaires
Les diplômés indiquent leur revenu annuel dans l’EDUO en faisant un choix parmi onze fourchettes de revenus. Nous nous sommes servis de l’ENM pour estimer le revenu moyen des diplômés de l’EDUO dans chaque catégorie. Nous avons limité notre échantillon d’ENM aux répondants détenteurs, au plus, d’un baccalauréat d’une université ontarienne, qui ont de 20 à 29 ans et qui n’étaient pas inscrits à des études l’année précédente. Nous avons ensuite calculé le revenu moyen de chaque catégorie d’âges et l’avons utilisé pour tous les diplômés en sélectionnant la catégorie pertinente dans l’EDUO. Le tableau ci-dessous présente le revenu moyen pour chaque catégorie :
Catégorie | Fourchettes de revenu dans l’EDUO | Revenu moyen estimé par catégorie (ENM) |
---|---|---|
1 |
0 à 10 000 $ |
5 624 $ |
2 |
10 001 à 20 000 $ |
15 307 $ |
3 |
20 001 à 30 000 $ |
25 671 $ |
4 |
30 001 à 40 000 $ |
35 713 $ |
5 |
40 001 à 50 000 $ |
45 630 $ |
6 |
50 001 à 60 000 $ |
55 702 $ |
7 |
60 001 à 70 000 $ |
65 032 $ |
8 |
70 001 à 80 000 $ |
74 718 $ |
9 |
80 001 à 90 000 $ |
85 122 $ |
10 |
90 001 à 100 000 $ |
96 056 $ |
11 |
Plus de 100 000 $ |
163 911 $ |
Veuillez noter que bien que l’estimation de la catégorie 11 semble très élevée pour les diplômés seulement six mois après l’obtention d’une attestation universitaire, nous observons des valeurs similaires pour les 20 à 24 ans, les 25 à 29 ans et les 30 à 34 ans. Par la suite, les valeurs moyennes pour la plus haute catégorie augmentent considérablement.
Les détenteurs de grade ont des revenus élevés, mais ceux-ci varient beaucoup d’un domaine d’études à l’autre. Les diplômés des programmes de génie et de gestion ont un revenu moyen plus élevé que les diplômés de tous les autres domaines d’études combinés, et c’est toujours le cas deux ans après l’obtention du grade.
Le revenu des diplômés a légèrement chuté de 2007 à 2011
En examinant les figures 26 et 27, on constate une baisse du revenu des détenteurs de grade de 2007 à 2011, hommes comme femmes, six mois et deux ans après l’obtention de leur grade.
Le revenu des femmes ayant obtenu leur diplôme de génie en 2009 a considérablement chuté six mois après l’obtention du diplôme, mais celui des plus récentes diplômées en génie s’est accru. Le revenu des hommes diplômés en agriculture et en biologie a augmenté en 2009, alors que celui des femmes a sensiblement décru en 2011.
Au début de la période considérée, le revenu des diplômés en éducation était pratiquement identique au revenu moyen dans tous les domaines d’études. Toutefois, le revenu des diplômés en éducation a chuté plus fortement et, à la fin de la période considérée, les diplômés en éducation gagnaient un peu moins que la moyenne des diplômés. Cette tendance vaut pour les revenus six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation d’études.
Comme discuté dans la section sur les résultats collégiaux, il est important de comprendre ces tendances dans le contexte des effets du cycle économique à court terme. Notre échantillon d’enquête ne comprend que les diplômés de 2007 à 2011, ce qui coïncide avec la crise financière mondiale et la récession subséquente. La diminution du revenu des détenteurs de grade qu’on remarque ici correspond au déclin des revenus au sein de la population active en général, et non seulement parmi les diplômés récents.
Figure 26 : Revenu moyen, six mois après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Figure 27 : Revenu annuel moyen, deux ans après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Les diplômés des deux sexes et de tous les domaines d’études ont connu une hausse de revenu au fil du temps
La figure 28 montre la variation du pourcentage des revenus des diplômés de six mois après l’obtention de l’attestation à deux ans après l’obtention, alors que le tableau 7 présente l’écart absolu entre les revenus des diplômés de six mois après l’obtention à deux ans après l’obtention. Les données sont totalisées pour toutes les années de l’enquête. Les écarts de revenus sont calculés en totalisant les données de tous les diplômés pourvus d’un emploi six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation d’études (et non en calculant l’écart entre les revenus à ces deux moments pour chaque diplômé et en faisant la somme de ces écarts). Les variations entre le revenu six mois après l’obtention de l’attestation et le revenu deux ans après l’obtention sont traitées de la même façon que les autres résultats analysés dans cette section.
En termes absolus, les diplômés et les diplômées ont connu des hausses des revenus moyens qui sont passés de 5 087 à 6 608 $, de 6 mois à deux ans après l’obtention de leur attestation, respectivement (tableau 7). En pourcentage, les diplômés et les diplômées en sciences humaines et en sciences agricoles et biologiques ont connu des hausses au-delà de la moyenne au cours des deux ans suivant l’obtention de leur attestation (figure 28).
Cependant, la hausse rapide des revenus de ces diplômées et diplômés n’est pas suffisante pour réduire l’écart avec les diplômés des domaines d’études dont le revenu initial est plus élevé et qui ont connu une hausse de revenu de six mois et à deux ans après l’obtention de l’attestation d’études. Par conséquent, les écarts de revenus entre les domaines d’études observés six mois après l’obtention demeurent constants ou augmentent légèrement deux après l’obtention.
Comme nous avons les données uniquement pour les deux années après l’obtention d’attestation, nous ne savons pas si les hausses considérables en pourcentage des programmes offrant un revenu initial plus faible persistent après ces deux années. Si le revenu continuait d’augmenter au même rythme, les diplômés en sciences sociales, en sciences humaines ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques finiraient par réduire l’écart qui existe entre eux et les diplômés des autres programmes.
(A) Femmes | (B) Hommes | |||||
(1) |
(2) |
(3) |
(4) |
(5) |
(6) |
|
---|---|---|---|---|---|---|
Tous les programmes |
33 744 $ |
39 137 $ |
5 393 $ |
40 163 $ |
44 732 $ |
4 569 $ |
Éducation |
33 744 $ |
39 137 $ |
5 393 $ |
40 163 $ |
44 732 $ |
4 569 $ |
Gestion et commerce |
42 221 $ |
48 831 $ |
6 609 $ |
47 028 $ |
55 103 $ |
8 075 $ |
Génie |
50 525 $ |
56 868 $ |
6 343 $ |
54 773 $ |
62 156 $ |
7 383 $ |
Sciences sociales |
30 484 $ |
35 488 $ |
5 003 $ |
37 003 $ |
43 008 $ |
6 006 $ |
Sciences humaines |
26 930 $ |
32 283 $ |
5 353 $ |
29 940 $ |
35 421 $ |
5 480 $ |
Sciences agricoles et biologiques |
28 408 $ |
34 993 $ |
6 584 $ |
32 971 $ |
40 302 $ |
7 332 $ |
Figure 28 : Variations dans le revenu des diplômés, de six mois à deux ans après l’obtention de l’attestation, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011 (données totalisées)
Les résultats s’améliorent puisque les diplômés passent plus de temps au sein de la population active, mais la mesure dans laquelle les diplômés se « rattrapent » varie d’un domaine d’études à l’autre
La figure 29 présente les données sur le revenu au sein des groupes d’âge de diplômés universitaires, tirées de l’Enquête sur la population active (EPA). Les résultats liés au revenu des diplômés universitaires s’améliorent grandement au fur et à mesure que les diplômés acquièrent de l’expérience sur le marché du travail. Chez les diplômées universitaires, le revenu était supérieur de 62 % entre les 22 à 24 ans et les 27 à 29 ans. Chez les diplômés universitaires de sexe masculin, le revenu était 66 % plus élevé entre les deux mêmes groupes d’âge.
Fondée sur les données de l’ENM, la figure 30 montre le revenu pour les trois domaines d’études offrant les plus faibles revenus : sciences humaines, sciences sociales ainsi que sciences physiques et de la vie. Pour chaque groupe d’âge, le revenu des diplômés dans ces domaines d’études est calculé comme pourcentage du revenu de tous les diplômés universitaires selon leur groupe d’âge et leur sexe. Par exemple, de 20 à 24 ans, le revenu des diplômées en sciences humaines correspond à 70 % du revenu de tous les diplômés du même âge; cependant, de 25 à 29 ans, leur revenu correspond à 83,7 % du revenu de tous les diplômés du même âge. L’écart de revenu diminue donc, sans toutefois disparaître.
En revanche, bien que le revenu des diplômés en sciences sociales soit inférieur à la moyenne après l’obtention de l’attestation d’études, l’écart disparaît au fil du temps. De la même façon, le revenu des diplômés en sciences est très inférieur à la moyenne après l’obtention de l’attestation d’études, mais l’écart disparaît au fil du temps. Chez les diplômées, le revenu finit même par dépasser la moyenne. Les variations entre les groupes d’âge peuvent être liées aux différences entre les cohortes en ce qui a trait à la composition des étudiants qui obtiennent un grade dans les divers domaines d’études, mais nos résultats sont semblables aux résultats longitudinaux récemment présentés par Ross Finnie et basés sur le revenu des diplômés de l’Université d’Ottawa provenant des données sur les déclarants (Initiative de recherche sur les politiques de l’éducation, 2014). Selon les résultats de M. Finnie, le revenu des diplômés en sciences sociales et en sciences naturelles a augmenté assez rapidement dans les 15 ans suivant l’obtention de l’attestation d’études. Celui des diplômés en sciences humaines a augmenté plus lentement et se situe sous le revenu des diplômés en sciences sociales 15 ans après l’obtention de l’attestation d’études.
Le revenu d’une vie entière varie beaucoup entre les niveaux d’attestations et les domaines d’études, mais celui des diplômés d’études postsecondaires est toujours plus élevé que celui des diplômés d’études secondaires
Les effets de l’éducation peuvent aussi être compris à l’aide du revenu d’une vie entière, que l’on mesure traditionnellement comme étant le revenu total au cours de la vie active d’une personne.
Comme expliqué dans la section I de ce chapitre, la plupart des recherches sur le revenu d’une vie entière sont basées sur des revenus synthétiques, générés en calculant la somme des revenus moyens de personnes d’âges différents ayant les mêmes caractéristiques. En nous basant sur les données de l’ENM de 2011, nous avons calculé le revenu d’une vie entière pour les 25 à 64 ans, selon les niveaux d’attestations et les domaines d’études fournis dans l’enquête. Rappelez-vous que le revenu synthétique d’une vie entière n’est pas censé prévoir avec exactitude le revenu d’une vie entière des récents diplômés, qui pourrait varier grandement de celui des anciens diplômés. Cependant, il offre une mesure sommaire utile des résultats sur le marché du travail ainsi qu’une base sur laquelle fonder les prévisions.
La figure 31 montre que le revenu d’une vie entière varie beaucoup entre les niveaux d’attestations et les domaines d’études, mais celui des diplômés de tous les domaines d’études contenus dans l’ENM est toujours plus élevé que celui des diplômés d’études secondaires du même sexe. Veuillez noter que les résultats pour les professions liées aux services aux personnes, à la protection et au transport ne sont pas présentés pour les femmes en raison de la petite taille de l’échantillon.
Figure 29 : Revenu moyen en Ontario par groupe d’âge, niveau de scolarité et sexe, EPA 2009 à 2013 (données totalisées)
Figure 30 : Pourcentage du revenu moyen général des diplômés universitaires de l’Ontario dans les domaines d’études choisis (à faible revenu), ENM 2011
Figure 31 : Revenu synthétique d’une vie entière des diplômés universitaires de l’Ontario, ENM 2011
Les figures 32 et 33 présentent le taux de chômage six mois (figure 32) et deux ans (figure 33) après l’obtention de l’attestation d’études des diplômés des années 2007 à 2011, selon le sexe, pour chacun des six principaux domaines d’études ainsi que pour l’ensemble des domaines. Le taux de chômage correspond ici au quotient obtenu en divisant le nombre de diplômés sans emploi qui sont en recherche active d’emploi, par la somme de ce nombre et du nombre de diplômés qui occupent un emploi. La prudence est de mise lors de l’interprétation des données de l’EDUO sur le chômage, en raison des problèmes liés à l’enquête mentionnés plus haut, qui entraînent une surestimation du taux de chômage des diplômés.
Le chômage a augmenté immédiatement après la récession et stagne à ces niveaux
La figure 32 montre l’incidence du cycle économique sur le chômage des diplômés. Le taux de chômage des diplômés six mois après l’obtention de l’attestation d’études a considérablement augmenté de 2007 à 2009 et semble s’être stabilisé en 2010 et en 2011. Le taux de chômage deux ans après l’obtention de l’attestation (figure 33) présente une augmentation plus modérée, probablement en partie attribuable au fait que la période considérée commence en 2009, après l’intense période de ralentissement économique qui a caractérisé la crise.
Malgré un taux de chômage élevé six mois après l’obtention de l’attestation, le taux de chômage stable deux ans après les études donne à penser que la plupart des diplômés trouvent un emploi
Une comparaison des figures 32 et 33 révèle que dans les données de 2007, les taux de chômage six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation pour l’ensemble des domaines d’études n’avaient que quelques points de pourcentage d’écart. Cet écart se creuse considérablement au cours des années qui suivent, en raison de l’augmentation substantielle observée au cours de la période de référence du taux de chômage des diplômés six mois après l’obtention de l’attestation. Toutefois, cette hausse ne semble que temporaire, puisque le taux de chômage des diplômés après deux ans n’a que légèrement augmenté de 2009 à 2013. Ainsi, les diplômés auraient mis plus de temps à trouver un emploi, mais ils auraient tout de même fini par en trouver un.
Le taux de chômage varie beaucoup selon le domaine d’études
Le taux de chômage des diplômés en gestion et en éducation se situe sous la moyenne de l’ensemble des domaines d’études six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation d’études. À l’opposé, les diplômés en sciences sociales ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques présentent un taux de chômage supérieur à la moyenne. Le taux de chômage des diplômés en sciences humaines est généralement très près de la moyenne générale, tandis que celui des diplômés en génie varie par rapport à la moyenne au fil du temps. Par exemple, les femmes diplômées en génie affichent un taux de chômage très élevé avant 2010, alors qu’en 2011, il est le plus faible de tous les domaines.
Figure 32 : Chômage, six mois après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Figure 33 : Chômage, deux ans après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Le chômage diminue au fil du temps pour chaque domaine d’études, mais on constate toujours d’importants écarts entre les domaines deux ans après l’obtention de l’attestation
Le tableau 8 ci-après présente les taux de chômage des diplômés six mois après l’obtention de l’attestation et deux ans après l’obtention de l’attestation, ainsi que l’écart entre les deux. Le panneau A présente les résultats chez les femmes, et le panneau B, ceux chez les hommes.
Selon la colonne 3 du panneau A, le taux de chômage des diplômées en sciences sociales, en sciences humaines ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques présente une baisse inférieure à la moyenne au cours de la période de six mois à deux ans après les études. Seules les diplômées en génie font exception, leur taux de chômage élevé à six mois affichant une diminution supérieure à la moyenne après deux ans, ce qui signifie que l’écart qui a été observé entre les domaines d’études six mois après l’obtention de l’attestation d’études s’est creusé pour la plupart des domaines deux ans après l’obtention de l’attestation.
La sixième colonne du panneau B montre que le taux de chômage des hommes a aussi tendance à diverger au fil du temps. Le taux de chômage des diplômés en éducation, en génie ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques présente une diminution supérieure à la moyenne, tandis que celui des diplômés en sciences sociales et en sciences humaines se situe sous la moyenne de l’ensemble des diplômés deux ans après l’obtention de l’attestation. L’écart entre les diplômés de ces domaines d’études et ceux de génie, de gestion et d’éducation demeure donc important.
(A) Femmes | (B) Hommes | |||||
(1) |
(2) |
(3) |
(4) |
(5) |
(6) |
|
---|---|---|---|---|---|---|
Tous les programmes |
16,0 % |
10,2 % |
(5,8 %) |
19,6 % |
11,6 % |
(8,0 %) |
Éducation |
15,3 % |
7,1 % |
(8,2 %) |
17,6 % |
8,0 % |
(9,6 %) |
Gestion et commerce |
12,2 % |
6,4 % |
(5,9 %) |
16,7 % |
8,6 % |
(8,0 %) |
Génie |
18,8 % |
12,9 % |
(6,0 %) |
19,8 % |
9,8 % |
(10,0 %) |
Sciences sociales |
17,8 % |
12,1 % |
(5,7 %) |
22,7 % |
15,2 % |
(7,4 %) |
Sciences humaines |
16,8 % |
12,1 % |
(4,7 %) |
20,2 % |
15,5 % |
(4,8 %) |
Sciences agricoles et biologiques |
22,4 % |
17,5 % |
(5,0 %) |
27,7 % |
17,4 % |
(10,2 %) |
À quel moment les perspectives d'emploi des récents diplômés commencent‑elles à s'améliorer?
La figure 34 présente les données de l’EPA sur le chômage des diplômés universitaires selon le groupe d’âge, pour voir si les résultats sur le marché du travail s’améliorent avec l’âge et, dans l’affirmative, dans quelle mesure. Les diplômés en début de carrière, qui gagneront de l’expérience de travail au fil du temps et qui disposent de plus en plus de temps après l’obtention de l’attestation d’études pour se trouver un emploi, sont largement représentés dans ce segment de la population.
La comparaison des résultats entre les groupes d’âge révèle que le taux de chômage des récents diplômés diminue assez rapidement. Le taux de chômage des diplômées passe de 8,2 % chez les 22 à 24 ans à 6,9 % chez les 27 à 29 ans. Chez leurs homologues masculins, le taux de chômage recule encore plus entre ces deux groupes d’âge, passant de 11,9 % à 5,5 %. Si le taux de chômage des diplômés universitaires âgés de 22 à 24 ans est élevé, celui des 27 à 29 ans descend sous la moyenne provinciale, passant de 9,0 % à 7,5 % de 2009 à 2013.
Figure 34 : Taux de chômage en Ontario selon le niveau de scolarité, le groupe d’âge et le sexe, EPA 2009 à 2013 (données totalisées)
Les figures 35 et 36 présentent le taux d’activité six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation d’études. Le taux d’activité correspond au nombre de diplômés qui occupent un emploi ou qui sont à la recherche d’un emploi au moment de l’enquête et en comparaison avec la situation six mois après l’obtention de l’attestation d’études, exprimé en pourcentage du nombre total de diplômés.
Le taux d’activité a légèrement progressé de 2007 à 2011
Comme le montrent les figures 35 et 36, le taux d’activité des diplômés en gestion et en éducation six mois après l’obtention de l’attestation est nettement supérieur à celui des diplômés d’autres programmes. Ce taux reste élevé deux ans après l’obtention de l’attestation d’études. Le taux d’activité augmente légèrement au fil du temps pour la plupart des domaines d’études six mois et deux ans après l’obtention de leur attestation. Les diplômés en sciences agricoles et biologiques, dont le taux d’activité connaît une augmentation substantielle au cours de la série temporelle, sont l’exception.
Le taux d’activité augmente davantage chez les femmes que chez les hommes deux ans après l’obtention de l’attestation d’études, et les hausses varient considérablement selon le domaine
Le tableau 9 présente le taux d’activité six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation, ainsi que l’écart entre les deux. Le panneau A présente les résultats chez les femmes, et le panneau B, ceux chez les hommes. Le taux d’activité des diplômés de la plupart des domaines monte de six mois à deux ans après l’obtention de l’attestation. Le taux a progressé de 3,5 points de pourcentage chez les femmes et de 1,4 point de pourcentage chez les hommes.
Du côté des diplômées, la troisième colonne du panneau A révèle une hausse considérable du taux d’activité en sciences humaines (8,5 points de pourcentage) et en génie (5,1 points de pourcentage). Cette augmentation importante fait passer le taux d’activité des diplômées de ces domaines de niveaux inférieurs à la moyenne six mois après l’obtention de l’attestation d’études à des niveaux supérieurs à la moyenne après deux ans.
Comme le montre la sixième colonne du panneau B, la tendance est similaire chez les hommes. Le taux d’activité deux ans après l’obtention de l’attestation d’études affiche une augmentation supérieure à la moyenne chez les diplômés en sciences humaines (4,1 points de pourcentage), en génie (4,1 points de pourcentage) et, dans une moindre mesure, en sciences sociales (1,6 point de pourcentage). Du côté des diplômés en sciences agricoles et biologiques, le taux d’activité a reculé de 4,6 points de pourcentage de six mois à deux ans après les études.
Les écarts entre les domaines pourraient être attribuables à la variation observée dans la proportion de diplômés qui retournent aux études
Les écarts de taux d’activité entre les domaines, en particulier six mois après l’obtention de l’attestation, pourraient s’expliquer par le fait que le retour aux études est plus ou moins fréquent chez les diplômés de certains domaines par rapport aux autres. Un coup d’œil à l’indicateur suivant (retour aux études) révèle que les diplômés en sciences humaines, en sciences sociales ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques sont tous beaucoup plus susceptibles d’effectuer un retour aux études que les diplômés des autres domaines. Par conséquent, la période de deux ans suivant l'obtention de l'attestation n'est peut‑être pas assez longue pour l'étude du taux d'activité, les diplômés de certains domaines n'ayant pas encore terminé leurs études et intégré le marché du travail.
Figure 35 : Taux d’activité, six mois après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Figure 36 : Taux d’activité, deux ans après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
(A) Femmes | (B) Hommes | |||||
(1) |
(2) |
(3) |
(4) |
(5) |
(6) |
|
---|---|---|---|---|---|---|
Tous les programmes |
82,4 % |
85,9 % |
3,5 % |
84,4 % |
85,9 % |
1,4 % |
Éducation |
95,2 % |
96,4 % |
1,2 % |
97,0 % |
97,6 % |
0,6 % |
Gestion et commerce |
94,0 % |
94,9 % |
0,9 % |
95,0 % |
95,6 % |
0,7 % |
Génie |
81,3 % |
86,4 % |
5,1 % |
86,4 % |
90,4 % |
4,1 % |
Sciences sociales |
81,8 % |
85,7 % |
3,9 % |
84,3 % |
85,8 % |
1,6 % |
Sciences humaines |
78,8 % |
87,3 % |
8,5 % |
80,2 % |
84,3 % |
4,1 % |
Sciences agricoles et biologiques |
59,8 % |
61,1 % |
1,3 % |
61,0 % |
56,4 % |
(4,6 %) |
Nous présentons maintenant le pourcentage de diplômés qui sont retournés aux études six mois (figure 37) et deux ans (figure 33) après l’obtention de l’attestation d’études, de 2007 à 2011, selon le sexe, pour l’ensemble des diplômés et pour chacun des six principaux domaines d’études. Le retour aux études correspond ici à l’inscription à des études postsecondaires, que ce soit à temps plein ou à temps partiel.
Le pourcentage de diplômés qui retournent aux études varie considérablement selon le domaine
Les diplômés en sciences humaines, en sciences sociales ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques sont plus susceptibles d’être de retour aux études postsecondaires six mois après l’obtention de l’attestation que les diplômés des autres domaines. L’écart entre ces domaines et la moyenne de l’ensemble des domaines est réduit deux ans après l’obtention de l’attestation. En revanche, un écart important persiste chez les diplômés en sciences agricoles et biologiques.
Les diplômés en éducation, en gestion et en génie sont moins susceptibles de retourner aux études que la moyenne de l’ensemble des six domaines.
La proportion d’étudiants qui sont de retour aux études six mois ou deux ans après l’obtention d’une attestation est généralement stable. Seule exception, les hommes diplômés en sciences agricoles et biologiques, dont le pourcentage chute considérablement.
Le pourcentage de diplômés en sciences humaines qui sont aux études tombe de six mois à deux ans après l’obtention de l’attestation
Le tableau 10 ci-après présente la proportion de diplômés qui fréquentent un établissement d’enseignement six mois après l’obtention de l’attestation et deux ans après l’obtention de l’attestation, ainsi que l’écart entre les deux. Le panneau A présente les résultats chez les femmes, et le panneau B, ceux chez les hommes. Il en ressort deux points clés :
Figure 37 : Proportion de diplômés qui fréquentent un établissement d’enseignement six mois après l’obtention de l’attestation d’études, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Figure 38 : Proportion de diplômés qui fréquentent un établissement d’enseignement deux ans après l’obtention de l’attestation d’études, pour l’ensemble des diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
(A) Femmes | (B) Hommes | |||||
(1) |
(2) |
(3) |
(4) |
(5) |
(6) |
|
---|---|---|---|---|---|---|
Tous les programmes |
34,8 % |
27,5 % |
(7,3 %) |
29,7 % |
26,6 % |
(3,1 %) |
Éducation |
19,1 % |
13,0 % |
(6,1 %) |
17,0 % |
11,9 % |
(5,1 %) |
Gestion et commerce |
19,4 % |
17,6 % |
(1,8 %) |
16,7 % |
15,8 % |
(1,0 %) |
Génie |
29,0 % |
24,2 % |
(4,8 %) |
23,7 % |
19,7 % |
(4,0 %) |
Sciences sociales |
38,4 % |
30,3 % |
(8,1 %) |
33,0 % |
29,8 % |
(3,2 %) |
Sciences humaines |
44,0 % |
26,3 % |
(17,7 %) |
39,3 % |
30,3 % |
(9,0 %) |
57,2 % |
53,9 % |
(3,2 %) |
57,0 % |
58,4 % |
1,3 % |
Les figures 39 et 40 présentent la proportion de diplômés de 2007 à 2011 qui occupent un emploi lié à leur domaine d’études, six mois (figure 39) et deux ans (figure 40) après l’obtention de l’attestation. Est considéré comme étant « lié au domaine d’études » un emploi dans le cadre duquel les compétences acquises dans le programme sont mises à profit. Nous avons conceptualisé la parenté entre l’emploi et les études de façon étroite, en classant seulement les diplômés ayant répondu « Étroitement lié » à la question sur l’emploi dans un domaine connexe (Ceux qui répondent « Quelque peu lié » sont considérés comme ne travaillant pas dans leur domaine d’études). Les données sur les femmes et les hommes sont présentées séparément, pour l’ensemble des programmes, de même que pour chacun des six principaux domaines d’études. La méthode de collecte de l’information sur la parenté entre l’emploi et les études a changé dans l’EDUO de 2011. Les écarts entre les résultats de 2010 et de 2011 pourraient être attribuables à ces changements12.
Les diplômés des programmes professionnels sont plus susceptibles d’occuper un emploi lié à leurs études
Les diplômés des programmes professionnels (domaines d’études : gestion, éducation et génie) sont nettement plus susceptibles d’occuper un emploi lié à leurs études que ceux en sciences humaines, en sciences sociales ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques.
La proportion de diplômés en éducation qui occupent un poste lié à leur domaine d’études a diminué au fil des années
Le pourcentage de diplômés en éducation pourvus d’un emploi lié à leurs études six mois après l’obtention de l’attestation a chuté au fil du temps. Cette baisse est tout aussi importante chez les hommes que chez les femmes. Elle est moins marquée deux ans après les études, mais elle demeure évidente. Nous soulignons toutefois que nous interprétons les changements observés de 2010 à 2011 avec prudence en raison des modifications apportées à l’EDUO de 2011 et décrites ci-dessus.
Les écarts de parenté emploi-études entre les différents domaines d’études diminuent au fil du temps, mais persistent deux ans après l’obtention de l’attestation
Le tableau 11 porte sur la proportion de diplômés pourvus d’un emploi lié aux compétences acquises dans le programme d’études six mois et deux ans après l’obtention de l’attestation, ainsi que l’écart entre les deux. Le panneau A présente les résultats chez les femmes, et le panneau B, ceux chez les hommes.
Comme le montre la troisième du panneau A et la sixième colonne du panneau B, le pourcentage de diplômés pourvus d’un emploi lié à leur domaine d’études augmente au fil du temps dans tous les domaines. Les femmes diplômées sont plus susceptibles, par une marge de 7,2 points de pourcentage, d’occuper un emploi lié à leurs études deux ans après l’obtention de l’attestation que six mois après les études. Chez les hommes, cette marge est de 5,0 points de pourcentage.
La parenté entre l’emploi et les études augmente beaucoup plus au fil du temps chez les femmes que chez les hommes. Cela vaut pour l’ensemble des diplômés ainsi que pour chacun des six domaines à l’étude. Ainsi, les femmes occupent plus souvent que les hommes un emploi lié à leurs études deux ans après l’obtention de l’attestation.
La hausse du pourcentage de diplômées en éducation, en sciences humaines, en sciences sociales ainsi qu’en sciences agricoles et biologiques qui occupent un emploi lié à leurs études, de six mois à deux ans après l’obtention de l’attestation, est supérieure à celle observée chez les diplômées en gestion et en génie. Toutefois, les écarts entre les domaines sont si importants que cette légère convergence est négligeable deux ans après les études. Il est difficile de savoir si on observerait une telle convergence au-delà de cette période.
Figure 39 : Proportion de diplômés pourvus d’un emploi lié aux compétences acquises dans le programme d’études, six mois après l’obtention de l’attestation, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
Figure 40 : Proportion de diplômés pourvus d’un emploi lié aux compétences acquises dans le programme d’études, deux ans après l’obtention de l’attestation, pour tous les diplômés et pour chacun des six domaines d’études, selon le sexe, EDUO 2007 à 2011
(A) Femmes | (B) Hommes | |||||
(1) |
(2) |
(3) |
(4) |
(5) |
(6) |
|
---|---|---|---|---|---|---|
Tous les programmes |
45,7 % |
52,9 % |
7,2 % |
46,7 % |
51,7 % |
5,0 % |
Éducation |
71,3 % |
79,3 % |
8,0 % |
74,9 % |
78,9 % |
4,0 % |
Gestion et commerce |
51,5 % |
58,8 % |
7,3 % |
50,2 % |
56,4 % |
6,3 % |
Génie |
57,0 % |
62,1 % |
5,1 % |
59,3 % |
61,4 % |
2,0 % |
Sciences sociales |
28,1 % |
36,6 % |
8,4 % |
24,6 % |
32,0 % |
7,4 % |
Sciences humaines |
23,8 % |
34,9 % |
11,1 % |
21,3 % |
29,6 % |
8,3 % |
Sciences agricoles et biologiques |
29,5 % |
36,8 % |
7,3 % |
35,8 % |
40,0 % |
4,2 % |
|
|
|
Tous les programmes |
Éducation |
Gestion et commerce |
Génie |
Sciences sociales |
Sciences humaines |
Sciences agricoles et biologiques |
1. Cert. élèves |
|
|
77 % |
98 % |
77 % |
77 % |
71 % |
72 % |
77 % |
2. Revenu annuel | Femmes |
6 mois |
33 424 $ |
31 832 $ |
41 814 $ |
49 532 $ |
28 469 $ |
25 196 $ |
23 715 $ |
Femmes |
2 ans |
38 443 $ |
37 709 $ |
48 558 $ |
56 910 $ |
33 057 $ |
30 076 $ |
29 579 $ |
|
Hommes |
6 mois |
42 654 $ |
38 753 $ |
46 199 $ |
54 878 $ |
35 269 $ |
29 240 $ |
32 951 $ |
|
Hommes |
2 ans |
49 419 $ |
42 760 $ |
54 699 $ |
63 261 $ |
41 760 $ |
35 202 $ |
39 681 $ |
|
3. Taux d’activité | Femmes |
6 mois |
84,8 % |
96,7 % |
94,7 % |
84,7 % |
83,8 % |
82,3 % |
63,0 % |
Femmes |
2 ans |
87,8 % |
97,5 % |
96,0 % |
89,1 % |
86,6 % |
89,5 % |
62,2 % |
|
Hommes |
6 mois |
87,0 % |
97,9 % |
96,6 % |
89,1 % |
86,6 % |
82,1 % |
65,8 % |
|
Hommes |
2 ans |
88,1 % |
98,4 % |
96,2 % |
92,6 % |
88,4 % |
86,5 % |
60,8 % |
|
4. Chômage | Femmes |
6 mois |
17,9 % |
16,5 % |
13,8 % |
13,8 % |
20,6 % |
19,6 % |
26,1 % |
Femmes |
2 ans |
10,5 % |
7,1 % |
7,5 % |
10,0 % |
12,5 % |
11,9 % |
19,8 % |
|
Hommes |
6 mois |
20,7 % |
19,6 % |
17,3 % |
18,5 % |
25,1 % |
22,9 % |
31,7 % |
|
Hommes |
2 ans |
11,9 % |
7,7 % |
7,6 % |
10,0 % |
16,5 % |
16,2 % |
20,0 % |
|
5. Aux études | Femmes |
6 mois |
33,7 % |
17,2 % |
19,4 % |
29,2 % |
37,9 % |
41,7 % |
58,6 % |
Femmes |
2 ans |
26,9 % |
11,9 % |
17,1 % |
23,7 % |
31,4 % |
24,6 % |
56,8 % |
|
Hommes |
6 mois |
29,1 % |
17,8 % |
13,6 % |
22,9 % |
34,3 % |
40,5 % |
56,2 % |
|
Hommes |
2 ans |
25,4 % |
12,8 % |
13,9 % |
18,8 % |
29,4 % |
29,2 % |
57,1 % |
|
6. Emploi étroitement lié à leur domaine d’études | Femmes |
6 mois |
44,6 % |
58,6 % |
51,8 % |
65,2 % |
29,1 % |
26,7 % |
32,7 % |
Femmes |
2 ans |
53,9 % |
69,5 % |
59.5% |
71,5 % |
39,7 % |
39,8 % |
47,5 % |
|
Hommes |
6 mois |
47,4 % |
63,5 % |
50,3 % |
59,4 % |
29,3 % |
26,0 % |
43,7 % |
|
Hommes |
2 ans |
53,0 % |
73,3 % |
54,8 % |
63,4 % |
37,3 % |
35,7 % |
51,9 % |
REMARQUE : Les taux d’obtention d’attestation d’études présentés sont ceux de la cohorte de 2004 (calculés en 2011). Toutes les autres données sont tirées de l’EDUO de 2013. Les données associées aux résultats après deux ans sont celles de 2013, et les données associées aux résultats après six mois sont fondées sur des questions rétrospectives portant sur l’année 2011.
12 Deux changements semblent avoir joué un rôle important. Premièrement, dans toutes les années d’enquête, on demandait aux diplômés si leur emploi était lié aux compétences acquises pendant le programme. Or, le libellé de la question a considérablement changé en 2011, quelques exemples de compétences (comme la pensée critique, la communication analytique et la résolution de problèmes) ayant été précisés dans la question. Deuxièmement, on a ajouté une nouvelle question en 2011 pour compléter la précédente. On demandait désormais aux diplômés si leur emploi était lié à la matière enseignée dans le cadre du programme. La présence de cette deuxième question a peut‑être influencé les réponses à la première.